Comment veiller à la santé mentale de ses collaborateurs ?

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La santé mentale au travail : un enjeu collectif et stratégique

Aujourd’hui, la santé mentale au travail n’est plus un sujet tabou ou périphérique. Elle fait pleinement partie des enjeux de performance, d’engagement et de bien-être dans les organisations. Elle ne se résume pas à l’absence de troubles psychiques. Elle parle de notre capacité à faire face au stress, à rester engagés, à prendre du recul, à gérer nos émotions et à interagir sainement avec les autres dans un cadre professionnel.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé mentale, c’est ce qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux tensions normales de la vie, de travailler de manière productive et de contribuer à la communauté. Bref, un socle invisible… mais indispensable.

En France, 48 % des salariés se déclarent en détresse psychologique en 2024 (Empreinte Humaine), dont 17 % à un niveau élevé. Le burn-out touche près d’un tiers d’entre eux. Le chiffre parle de lui-même : il y a urgence à agir.

C’est dans ce contexte que la santé mentale au travail a été désignée grande cause nationale 2025. L’objectif est de briser les silences, de déstigmatiser les troubles psychiques, de renforcer la prévention, et de favoriser des pratiques de management bienveillantes et inclusives

Quels facteurs fragilisent la santé mentale au travail ?

Un collaborateur qui ne va pas bien au travail ? Ce n’est (presque) jamais dû à une seule cause. En réalité, les origines sont souvent multiples : surcharge cognitive ou émotionnelle, perte de sens, relations tendues, ou défaut de reconnaissance.

Ces difficultés peuvent se traduire par des signaux faibles, qui méritent toute notre attention : baisse de productivité, absences ou retards répétés, irritabilité, repli sur soi, baisse de concentration, tensions relationnelles…

Il est important de rappeler que la santé mentale résulte de l’interaction entre les différentes sphères de la vie d’une personne. Si certaines difficultés personnelles peuvent impacter le bien-être au travail, ce dernier peut également constituer un espace de soutien et de stabilité essentiel.

Prévention & accompagnement RH : que peut faire l’entreprise ?

Une politique de prévention et d’accompagnement RH efficace repose sur trois piliers :

1. Accompagner les individus

Créer une cellule d’écoute psychologique (interne ou via un prestataire externe)

  • Proposer des espaces d’analyse de pratiques ou de parole, encadrés par un psychologue
  • Former au defusing, au coaching interne ou à la régulation émotionnelle

2. Soutenir les collectifs

  • Réaliser un baromètre QVCT ou un diagnostic organisationnel
  • Mettre en place des groupes de travail et co-construire un plan d’action RH
  • Organiser des temps réguliers de régulation collective (revue de charge, rituels, etc.)

👉 Diagnostic & évaluation

3. Agir en cas de crise

  • Déployer des actions de médiation ou de gestion de conflits
  • Intervenir rapidement après un événement critique : agression, suicide, fermeture de site avec le defusing psychologique

👉 Résolution des conflits et amélioration

Engagement & culture d’entreprise : un levier fondamental

Derrière la santé mentale se cache souvent… la culture d’entreprise. Quand les règles du jeu sont claires, les paroles libres, les managers soutenants, le climat social sain : les collaborateurs respirent, s’engagent, osent demander de l’aide.

Former les managers, c’est les aider à repérer les signaux d’alerte, à réguler les charges mentales de leurs équipes, à instaurer un climat de confiance.

Une culture bienveillante, ce n’est pas que de la douceur. C’est une posture exigeante, cohérente, et assumée. Elle fait toute la différence sur le long terme.

5 actions concrètes à mettre en place rapidement

Pas besoin d’un plan stratégique de 80 pages pour passer à l’action. Voici 5 leviers simples et efficaces :

  1. Lancer un mini-baromètre QVCT pour prendre la température : simple, anonyme, rapide.
  2. Former les managers au repérage des signaux faibles et au defusing post-incident.
  3. Ouvrir une cellule d’écoute psychologique, interne ou via un réseau de professionnels.
  4. Organiser des temps de régulation collective
  5. Nommer un référent santé mentale ou RPS, formé à l’écoute, à l’orientation et à la gestion des situations sensibles.

La santé mentale au travail n’est pas une contrainte. C’est une opportunité de renforcer le lien, de faire équipe, de faire mieux… ensemble.

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