Clairement, la réponse est Non, mais prenez le temps de lire cet article jusqu’au bout !
Un peu d’histoire…
Le Phénomène de l’imposteur a été identifié dans les années 70 par Pauline Rose Clance et Suzanne Imes, professeures de Psychologie. Le concept, largement repris dans le monde du travail, est devenu dans les termes un « Syndrome », mais il s’agit d’un abus de langage.
Ce que n’est pas le Phénomène de l’imposteur :
-il ne s’agit pas d’un trouble psychiatrique,
-cela ne touche pas que les femmes (c’est ce qui a été véhiculé dans les années 80),
-cela ne concerne pas qu’une petite partie de la population (puisque selon notamment une étude menée par Yougov pour le Magasine Management sur près de 3000 personnes en 2021, 50% des répondants ont été touchés au moins une fois par ce phénomène dans son parcours professionnel. Ce chiffre monte à 62% en ce qui concerne les Managers !!).
-il n’est pas permanent.
De quoi parle-ton ?
S’attribuer les mérites d’une réussite, qu’elle soit professionnelle ou personnelle, peut paraitre prétentieux. Et pourtant, estimer que l’on a atteint un objectif par notre capacité à surmonter une difficulté, nos compétences…. est très bon pour l’estime de soi !
À l’inverse, les personnes touchées par ce phénomène vont expliquer leur réussite par des motifs qui sont totalement indépendants d’elles (on parle d’attribution externe) : « C’était pas si difficile », « J’ai eu la chance de… », « Untel m’a beaucoup aidé », « Le contexte s’y prêtait bien… ».
Ainsi, les personnes concernées vont douter de leur capacité à reproduire une telle réussite dans un autre contexte.
Pour y palier, les personnes vont mettre en place plusieurs types de stratégies :
-Se sur-préparer ou se montrer perfectionniste.
-Eviter les situations qui me mettraient en danger (procrastiner, fuir…).
Vous sentez venir le cercle vicieux ?!?!
Comment savoir si j’en souffre ?
L’Echelle de Clance peut vous permettre d’évaluer si vous êtes concerné par le phénomène :
Faites le test : http://www.psychomedia.qc.ca/tests/echelle-de-clance-du-phenomene-de-l-imposteur
Des pistes pour en sortir
Mieux se connaitre : il s’agit de connaitre nos limites mais aussi nos forces. Et ainsi ne pas attendre les signes de reconnaissance externe pour se sentir compétent.
- Quels sont mes talents ?
- En quoi je suis doué.e ?
- Quelles sont mes forces de caractère ?…
Reconnaitre nos besoins
- De quoi ai-je besoin pour avoir une meilleure opinion de moi ?
Apprendre à « dompter » notre discours intérieur.
Au moment où vous vous surprenez à avoir des pensées négatives envers vous-même (« je ne vais pas y arriver », « je ne m’en sens pas capable »…) posez-vous les questions suivantes :
- Lorsque dans le passé j’ai eu cette même réflexion, à quelle fréquence ai-je eu raison ?
- Les choses que je craignais se sont-elles concrétisées ?
- De quoi aurais-je eu besoin pour me sentir capable de ?
- Cette pensée m’a-t-elle aidé ?
Accepter que les doutes font partie de la vie et peuvent inciter au dépassement de soi…
Se faire aider : si vous sentez que les doutes vous submergent, génèrent beaucoup de stress et d’anxiété, consulter un psychologue (les approches TCC, l’hypnose ont fait leurs preuves sur le sujet !).
Nos consultants, dans le cadre notamment de Bilans de compétences ou de coaching, peuvent vous aider à identifier vos forces, vos réussites.
« Les personnes qui ont le plus besoin de l’approbation des autres en obtiennent le moins. Les personnes qui en ont le moins besoin en obtiennent le plus ». Wayne Dyer (Docteur en Psychologie et Psychothérapeute ).